jeudi 11 novembre 2010

My New York Marathon (1ère Partie)

Avant même d'ouvrir un oeil, je sais que le jour est arrivé. Plus d'un an de préparation. Je me réveille avec un grand sourire. Tout est prêt, ma tenue sur le lit à côté du mien. Mes chaussures par terre, sur lesquelles j'ai accroché ce petit bout de plastique orange qui servira à me chronométrer tout au long du parcours.
Il est cinq heure du matin, il a fallu que cette nuit soit celle du changement d'heure, juste une chose  de plus à ne pas oublier. Je m'habille, fière de porter enfin mon dossard, accroché par quatre épingles sur mon maillot de course.

Petit dej, pris en charge par Thomas Cook, dans les salons de l'hôtel. Comme chaque jour,depuis l'arrivée à l'aéroport, il faut patienter dans une file d'attente, encadrée par des bénévoles...Un buffet nous propose un repas de champion. Je m'installe à une table avec cinq autres personnes. Que faut il manger, sachant que je ne prendrais le départ que dans cinq heures. J'arrête de me poser des questions et décide de prendre ce dont j'ai envie. Mes voisins, en bon français, râlent sur la qualité du café...
Je suis entourée de coureurs chevronnés, secs et musclés, je me demande encore ce que je fais là, comment j'y suis arrivé...mais je refuse ce genre de pensée, trop excitée par ce qui m'attend. Rien que le fait d'être présente à cette minute suffit à me booster pour la suite.
Prochaine étape, le départ en bus. Je descend dans le hall majestueux du Pennsylvannia, tous les coureurs sont là, on doit être une centaine, alors bien sur il va falloir encore attendre, encore faire la queue... mais je m'en fiche, j'affiche un sourire ineffaçable, j'ai même envie d'embrasser tous le monde, seulement,  je ne connais personne! Petite inquiétude de dernière minute, je sais que l'attente va être longue à Staten Island et je me dis que si jamais il pleut, je n'ai rien pour me protéger. Alors je vais demander à la boutique de l'hôtel s'ils auraient un grand sac poubelle à me prêter. Non, ils ont été dévalisés. Tant pis, je reprends ma place dans la file d'attente et je me dis que tout ira bien.En fait, je ne sais pas pourquoi j'ai décidé de n'emmener que le strict minimum et de ne pas utiliser le sac consigné qu'on nous à donné. C'est la société UPS qui s'en occupe. On leur confie un sac au départ de la course et on le récupère à l'arrivée. Mais non, j'ai décidé d'y aller les mains dans les poches, sauf que je n'ai même pas de poche...plus tard, bien plus tard dans la journée je vais le regretter.
J'arrive à la porte de sortie, le gentil organisateur la referme juste devant moi, j'ai à peine senti un souffle d'air. Ça y est, je suis dehors,dans la nuit, il fait frais, presque froid. Suivant les conseils lus et relus depuis des mois, j'ai enfilé une vieille tenue de sport par dessus celle pour la course, dont je me débarrasserai avant le départ et qui sera récupérée avec celles des dizaines de milliers d'autres coureurs et distribuée à des associations caritatives. Je grimpe dans le bus et m'installe à côté d'une jeune femme. Nous échangerons quelques mots durant le trajet. Alors que le jour se lève et que nous roulons sur l'autoroute en direction de Staten Island, je garde les yeux sur le paysage qui défile. Quarante minutes de bus pour arriver, combien de temps vais je mettre pour faire le chemin inverse?

dimanche 7 novembre 2010

Il y a un an...

Je n'ai pas encore trouvé les mots pour raconter une telle journée alors, pour l'anniversaire, je t'offre les images...



dimanche 21 février 2010

Jour J -1: Petit Echauffement

Happy Halloween en ce 31 octobre. Pour moi c'est surtout la tension qui commence à monter à la veille de ce jour si particulier. Au programme de la journée, mon premier run dans les rue de Manhattan, une surprise méga format et une soirée arrosée.
 La veille du Marathon, tous les coureurs et leur famille sont invités à participer à la Continental Airline Friendship Run, une course de 4km qui part des Nations Unies et rejoint Central Park par la 42ème rue et la 6ème avenue.

En fait, je ne m'attendais pas à un tel évènement. Belle organisation du côté de Thomas Cook, déjà, dans la brochure reçue à la maison, ils nous demandait de porter le sweat pour pouvoir faire une photo de groupe. Donc dès le matin, rien que dans le hall de l'immeuble je pense qu'on était pas loin d'une petite centaine habillés pareil. Ensuite, départ au petit trot vers  la bibliothèque de New York pour la photo, sur le chemin nous sommes rejoints par les autres participants Thomas Cook qui logent dans d'autres hôtels. Après la photo, nous regagnons tous ensemble l'immeuble des Nations Unies où sera donné le coup d'envoi. Une ambiance bonne enfant règne tout le long et en particulier pendant la séance photo. Les gens se sont regroupés par ville, j'ai beau crier "Briançon, Briançon!", personne ne me retrouve. Heureusement, quelques marseillais me soutiennent... Je regrette de ne pas avoir emmené l'appareil photo mais j'ai quand même immortalisé l'instant avec mon téléphone portable...d'où la qualité médiocre des clichés, surtout quand je cours!








D'autres photo sur le site de l'agence, dont celle là, preuve de ma présence. (un clic sur l'image pour accéder à leur site).



Arrivés au point de  départ, c'est la grande fête, tous les pays participants au marathon sont représentés. Beaucoup de gens portent des costumes traditionnels, on déploie nos bannières. Chaque fois que l'animateur appelle un pays, les représentants crient leur joie d'être là. Les plus nombreux après les Américains sont les Italiens puis nous, les Français.
Enfin, le départ est donné, je sens mon cœur accélérer quand j'entame le virage dans la 42ème rue. Cette fois ça y est, je cours dans les rues de Manhattan! Comme tout ce qui concerne New York, c'est impressionnant, même si les 47300 participants au marathon ne sont pas tous là, on est quand même nombreux et surtout, les rues nous sont réservées et la foule se déversant dans les avenues désertes ça en jette! On court, on marche, on sourit... petit à petit certains creusent la distance, les nationalités se mélangent.
Mais pour vous donner une meillere idée de l'ambiance, rien de tel qu'une petite vidéo:



Parmi tous les coureurs français, mon préféré c'est celui là, il a fait la course juché sur les épaules de son papa: